Introduction :
Les grandes entreprises ont sans doute toutes fait l’exercice de définir leur vision du « monde » où elles se projettent et le leurs missions, de ce que elles doivent faire pour que ce monde advienne ou dans ce monde une fois advenu !
Par exemple la vision d’une société où tous les malades seraient pris en charge et la mission d’offrir à tous des médicaments accessibles en prix et géographiquement ou la vision d’un monde décarboné et la mission de développer des organes mécaniques compatibles avec l’hydrogène.
Avec les reporting extra financier, le boom de la RSE, avec la sensibilité de la société à l’inclusion, de la sensibilité écologique, avec les crises mondiales … les entreprises ont réécrit leur vision et leurs missions pour devenir des acteurs des changements de société auxquels aspirent leurs clients et leurs collaborateurs. Les plus vertueuses ne se sont pas contentées de récrire mais elles ont changé leur modèle d’affaire, leurs activités, leurs règles de fonctionnement…
Leurs motivations peuvent être sincères
… ou mercantiles (avoir de nouveaux clients) ou intéressées (attirer à elles les meilleurs nouveaux venus sur le marché de l’emploi). Il y a encore quelques années, beaucoup se voulaient des acteurs économiques mais pas des acteurs sociétaux. Aujourd’hui elles se revendiquent les deux à la fois !
Du côté des entreprises plus petites les choses les choses sont moins nettes. Celles qui démarrent ont toutes travaillé leur pitch pour se présenter et attirer des investisseurs ou des partenaires. Elles ont dû expliquer leur mission (faciliter la pratique du sport pour les jeunes, réutiliser les matériaux qui n’entrent pas dans les filières de recyclage existantes, apporter des outils nouveaux à l’efficacité de la médecine….). Elles ont moins défini leur vision (peut-être par modestie !)
Les entreprises à missions, ou les entreprises d’insertion, les entreprises de l’économie sociale et solidaire, de l’économie verte… ont par nature défini leur raison d’être, leur mission avec pour la plupart une vision sous-jacente.
Beaucoup parmi les autres n’ont pas fait l’exercice. Non pas qu’elles n’aient aucune conviction et valeur mais parce qu’elles n’en voient pas l’utilité, ou par manque de temps, ou simplement elles ne se sont pas posé la question … (il y en a sans doute quelques-unes qui y voient un frein à leur opportunisme business).
Mais alors, devraient-elles définir leur vision et leurs missions ?
Quels sont les arguments pour ? Ils peuvent être commerciaux, sociétaux et managériaux.
Commerciaux :
Augmenter sa visibilité
Marquer sa différence
Retenir ses clients, en attirer de nouveaux
Se battre sur un autre terrain, plus qualitatif, que celui des prix,
Sociétaux :
Être reconnu dans sa ville, sa région, en France
Être pris en exemple
Profiter d’une publicité informelle et gratuite
Managériaux :
Donner un cadre commun à ses équipes,
Simplifier la définition des objectifs de chacun
Faciliter la priorisation des sujets,
Augmenter l’autonomie individuelle
Fidéliser ses collaborateurs, leur donner de la fierté, des choses positives à raconter sur leur travail et leur entreprise. En faire des ambassadeurs de l’entreprise.
On le voit la vision et les missions sont un puissant outil pour une entreprise.
Mais il a une condition !
Vision et missions obligent l’entreprise. L’entreprise doit être en cohérence avec sa vision et ses missions. En les formalisant, l’entreprise met au grand jour ses valeurs que l’ensemble des acteurs autour (collaborateurs, clients, partenaires, société …) vont intégrer et s’approprier. Les agissements de l’entreprise doivent être cohérents avec son affichage !
Cohérence sur les produits et services proposés : peut-on promouvoir un mode numérique sécurisé et offrir des produits vulnérables ?
Cohérence sur son fonctionnement interne : peut-on se vouloir respectueux de l’humain et être mis en défaut sur la sécurité de ses employés
Cohérence sur son attitude sociétale : peut on être éco responsable et rejeter ses déchets à la rivière
En définissant ses valeurs, ses missions ─surtout si elles sont fortes─ et en les proclamant, l’entreprise sort du lot et s’expose.
Les écarts seront remarqués et commentés, d’autant plus que l’entreprise est connue. Même s’ils ne touchent pas les personnes autres que les parties prenantes directes de l’entreprise les conséquences sur ceux-ci peuvent être délétères : perte de confiance et éloignement ! (Bien sûr pas de tous et pas forcement tout de suite)
Pour éviter un glissement, ou pour l’accompagner s’il est légitime, Il est important de revisiter sa vision et ses missions régulièrement. C’est une opportunité d’un travail collectif au sein de l’entreprise et même d’un dialogue avec ses clients, ses partenaires, son territoire.
Alors faut il y aller ?
Résolument oui mais sincèrement
Et oui et jusqu’au bout de sa déclinaison pour trouver la cohérence qui fera votre force.
Si vous souhaitez échanger sur votre situation ou sur cet article n’hésitez pas à nous appeler. C’est avec plaisir que nous partagerons notre expérience. Et que bien sûr nous vous accompagnerons dans ce travail de définition ou de déclinaison.