Visuel mais pas management !

Introduction : 

Quand on visite certains ateliers ou quand on regarde les images proposées sur Internet suite à une recherche « management visuel industrie », signalétique mise à part, on voit souvent des tableaux muraux ou sur roulettes couverts de tableaux, de courbes, de graphique, de texte et de couleurs !

Alors oui c’est affiché, oui il y a des informations (peut-être même celle dont j’ai besoin), oui il y a des couleurs.

Mais à qui est-ce destiné ? quel but cela a-t-il été affiché ? est-ce lisible ? est-ce compréhensible et exploitable ? où trouver l’info dont j’ai besoin pour mon travail, est-ce à jour (il y a tellement d’information) ? Pourquoi cette forme ?

certains managements visuels sont visuels mais ne permettent pas le pilotage opérationnel

Alors est-ce du management visuel ? Ce n’est pas l’idée que l’on s’en fait !

Ces tableaux semblent plutôt vouloir prouver et partager la maîtrise des processus à travers une batterie d’indicateurs sous contrôle, que vouloir aider au pilotage opérationnel de l’activité.

Bien sûr nous ne sommes pas les détenteurs de la définition, de l’acceptation du management visuel et sans doute y a-t-il beaucoup de situations, et de manières de manager. Et le fait d’afficher autant d’informations utiles part-elle sans doute d’une bonne intention: partager l’information. C’est peut-être même une attente des collaborateurs.

Si ces affichages sont réfléchis, adaptés à la situation et à la culture de l’entreprise, aux équipes, qu’ils donnent des résultats (efficacité, partage, rapidité, précision, respect des délais, qualité de la production, satisfaction des clients et des collaborateurs…) et qu’ils sont lus, alors il n’y a rien à dire.

Mais si on se contente d’afficher un tableau de bord de pilotage, le suivi d’indicateurs, un compte rendu de réunion ou un relevé de décisions, pour aller plus vite en se disant que la bonne information y est et sans se mettre à la place de celui qui la nécessite alors on passe à côté de la force du management visuel !

Le management visuel demande de la réflexion, de la concertation, de la personnalisation et donc du temps de mise en place. En contrepartie il fait gagner beaucoup de temps et de confort de travail à ceux à qui il est destiné.

Pourquoi demande-t-il de la réflexion ?

Parce qu’il s’agit de définir, d’identifier, de voir comment l’obtenir la ou les informations pertinentes pour les acteurs de terrain pour faire leur travail et pour savoir quel travail faire (lancement ou priorisation par exemple).

Pourquoi de la concertation ?

Parce que les acteurs de terrain doivent s’exprimer sur quelle information ils nécessitent, sous quelle forme et à quel moment. Cette concertation peut aussi pousser à l’amélioration physique de postes ou de zones de travail.

Pourquoi de la personnalisation ?

Parce que tous les acteurs, tous les postes de travail, ne nécessitent pas la même information. Tous les collaborateurs n’ont pas non plus les mêmes capacités, visuelles ou autres (penser à la souffrance du daltonien devant un faisceau de courbes de couleur, ou à celle de la personne qui n’est pas familière avec Excel devant un tableau de calcul).

Pourquoi du temps de mise en place ?

Parce qu’il faut extraire les bonnes informations pour chaque secteur et leur mettre à disposition là où elles sont utiles, sous forme simple, facilement et rapidement compréhensible. Dans certains cas ce sont les acteurs de terrain eux-mêmes qui vont générer cette information (KANBAN par exemple). Parfois il faudra créer les supports, marquer ou modifier des zones …

Alors il est évident que pour les opérationnels cela apporte du confort de travail : anticipation, auto-organisation, gain de temps, diminution de la charge cognitive. Cela les implique et responsabilise fortement dans leur travail. Par là même cela valorise leur emploi et cela les valorise eux même, et l’entreprise en conséquence.

Pour ceux qui mettent en place ce management visuelle, c’est une charge de travail surtout initialement (travail avec les acteurs, recherche des bonnes informations, élimination de l’information inutile, mise en forme pour faciliter prise d’information, mise à disposition…). C’est assurément plus de temps que d’afficher un tableau de bord ou un suivi d’indicateurs.

Il faut donc une volonté forte pour mettre en place un management visuel efficace. Il faut la volonté de laisser plus de responsabilités aux collaborateurs et plus d’autonomie. Ce qui veut dire faire confiance et céder une partie de son contrôle et de son pouvoir.

Mettre en place un management visuel pertinent et efficace, qui responsabilise et donne de l’autonomie aux collaborateurs est un investissement qui en retour vous fera gagner du temps, de la performance et de l’argent !

 

Si vous voulez aller plus avant dans le management visuel de vos ateliers, nous pouvons vous aider dans votre diagnostic initial, dans la définition de vos objectifs et dans la mise en place de la démarche.

N’hésitez pas à nous contacter et échangeons sur vos enjeux et comment les aborder ou les traiter.

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