Storytelling et audit industriel ? !

Introduction :

Définition Larousse de storytelling : Technique de communication politique, marketing ou managériale qui consiste à promouvoir une idée, un produit, une marque, etc., à travers le récit qu’on en fait, pour susciter l’attention, séduire et convaincre par l’émotion plus que par l’argumentation.

Définition Larousse de évaluer : Action d’évaluer, de déterminer la valeur de quelque chose

Définition Larousse de audit : Procédure consistant à s’assurer du caractère complet, sincère et régulier des comptes d’une entreprise, à s’en porter garant auprès des divers partenaires intéressés de la firme et, plus généralement, à porter un jugement sur la qualité et la rigueur de sa gestion.

D’un côté des histoires, de l’autre des faits, ça n’a rien à voir !

Storytelling dans l'industrie

Et pourtant si le Storytelling permettait une meilleure évaluation industrielle ?

  • Et ça marche très bien si on couple cela avec une logique de flux, donc de mouvement, de transformations !Prenons un exemple : l’histoire de la fabrication d’une famille de pièces
    • Le personnage : la famille de pièces
    • L’histoire : de sa naissance comme matière première ou pièces achetées jusqu’à son emballage et son expédition vers un client
    • Le lieu : l’usine

    Tout y est, on va voyager à travers les ateliers, sur des convoyeurs, dans des conteneurs, on va passer de machines en machines, d’opérations manuelles en opérations automatiques, on va s’arrêter dans les stocks, on va se faire contrôler, enregistrer…des consignes, des ordres, des affichages nous guideront.

    À travers la transformation nous allons visiter les différents processus, les différents systèmes… on mesurera des temps d’écoulement, d’attente, d’arrêt de machines…

    Selon ce qu’on veut comprendre, auditer, évaluer, on racontera différentes histoires : celle d’un technicien de maintenance, celle d’un ordre de production, celle des pompiers qui interviennent sur le site suite à un accident.

    Pour pouvoir être raconté l’histoire doit être connu ! On mesurera la maîtrise des processus au nombre de passages de l’histoire non définis ou imprécis.

    Comme dans une histoire le héros fera des choix on pourra alors explorer les possibles mal connus et met en évidence des risques (je suis prélevé pour un contrôle qualité et la machine de contrôle tombe en panne)… et in fine des points à travailler, des plans de progrès.

    L’histoire rend les choses plus compréhensibles, on peut l’orienter à souhait et elle est plus passionnante que la lecture d’un manuel de processus ! Il y a un aspect ludique qui facilite le travail collectif.

    On peut aussi renverser la logique et ne pas raconter l’histoire existante mais inventer l’histoire encore non écrite. Par exemple je vais introduire un nouveau process : comment vais-je réussir cette intégration (scénarios, planification) ou comment va fonctionner ce process (lancement, transformation, contrôle…) au milieu des processus existants. Pour raconter cette histoire je vais réfléchir à tous ces points et les préciser.

    Illustrons-le Storytelling d’évaluation d’un process industriel par le début d’un exemple (simplifié) : la fabrication de housse de couette en coton dans un atelier. L’histoire est racontée par coton qui se transforme en drap.

    Nous, les rouleaux de tissus de coton, arrivons tous les jours par camion et les opérateurs de logistique nous déchargent des camions sur l’air de déchargement. Selon la place disponible dans le stock matières, nous sommes rangés immédiatement ou restons quelques jours (jusqu’à trois jours aux dires des opérateurs). Avec les arrivées des jours suivants l’aire peut vite s’encombrer. Et il peut faire chaud ou froid selon les saisons !

    Par contre dans le stock la température et l’hygrométrie sont contrôlés.

    La logique du stock est FIFO. Mais il faut avouer que quand l’entrée est perturbée ou que le stock est plein certains rouleaux ne passent pas par le stock et vont directement en zone de découpe ! Ils nous grillent la priorité et évitent même le contrôle à l’arrivée.

    À l’entrée dans le stock nous sommes contrôlés, étiquetés et rangés. Nos étiquettes sont zippées et nous entrons dans le système d’information de gestion de l’atelier. Pour chaque référence matière le système connaît le nombre de rouleaux, le fournisseur, la date d’entrée et celle de sortie et peut donc relancer une commande.

    Voici un court extrait de l’histoire. On pourrait la faire personnifiée ou pas, la traiter en récit ou en mode « Bullet Points », y rajouter des émotions…

    Mais déjà à ce stade, des observations terrain, des interviews, des documents sont mêlés :

    • Observations de l’aire de déchargement et de l’état du stock
    • Interviews des opérateurs de logistique, du gestionnaire de stocks
    • Études du remplissage du stock, des temps de présence dans le stock, du FIFO

    Et déjà on identifie des sujets à approfondir :

    • Pourquoi sature on l’aire de déchargement ?
    • Pourquoi le stock est-il saturé alors que le SI pilote les commandes en fonction du remplissage ?
    • Quelle incidence qualité pour les rouleaux restés sur l’aire de dépôt de dépôt (au froid, au chaud, à l’humidité…) ?
    • Quelle incidence sur la traçabilité, la qualité et gestion du stock a les rouleaux qui ne rentrent pas dans le stock, évitent le système d’information de gestion du stock et le contrôle qualité d’entrer dans le stock ?
    • Quels risques sécurité pour les opérateurs de logistique quand l’aire de dépôt est saturée ?

    Tous ces sujets sont à investiguer pour déterminer leur importance, leur fréquence. Derrière les plus importants il y a des risques ou sinon de simples points d’amélioration.

    Ils pourront concerner le physique (implantation, dimensionnement …), l’informatique (robustesse, fonctionnalités du système d’information), l’humain (compétences, nombre de ressources, charge de travail, encadrement…)

    Les sujets qui s’avèrent importants entreront dans le plan de progrès du site.

    En racontant l’histoire d’un autre de vue, on pourra focaliser sur d’autres enjeux !

    On a souvent besoin de méthodes originales pour embarquer ses collaborateurs dans des démarches de progrès. Celle là répondra sans doute à vos attentes.

    Si vous avez besoin de quelques précisions avant de commencer ou si vous souhaitez être accompagnés n’hésitez plus et contactez-nous.

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